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Par
Mylène
le
13/12/2024

Depuis le 1er octobre 2024, la vitesse sur le périphérique parisien est passée de 70 km/h à 50 km/h. Quels sont les impacts d’une telle mesure ?

Réduction de la vitesse à 50 km/h sur le périphérique

Baisse de la vitesse sur le périphérique parisien et sécurité

Baisser la vitesse de 20 km/h diminue le risque d’accident, puisque les véhicules roulant à des vitesses réduites interagissent moins dangereusement. Et en cas d’accident, la gravité de celui-ci est fortement réduite. En effet, du fait de la diminution de la violence du choc, l’accident peut passer d’accident mortel à accident avec des blessés légers.

50 km/h sur le périphérique parisien : une mesure écologique ?

Une diminution de la pollution sonore ?

La diminution de la vitesse sur le périphérique parisien est synonyme de diminution de la pollution sonore, de 2,3 à 3 décibels. C’est une bonne nouvelle pour les riverains du boulevard périphérique, soit environ 550.000 personnes.

Une diminution des émissions polluantes ?

La maire de Paris, Anne Hidalgo, qualifie la baisse de la vitesse sur le périphérique de « mesure de santé publique ».  L’idée est que plus un véhicule roule vite, plus il consomme de carburant et émet donc de gaz à effet de serre.

Cependant, l’Agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie (ADEME) ne partage pas cette position. En effet, dans son étude de 2014, « impact des limitations de vitesse sur la qualité de l’air, le climat et l’énergie », elle constate que le moteur d’un véhicule fonctionne de manière optimale entre 30 et 70 km/h. Baisser la vitesse sur autoroute de 130 à 110 km/h a donc un impact important, en termes d’émissions polluantes. Cet impact est, en revanche, plus limité en cas de passage de 70 km/h à 50 km/h, sauf si ce passage s’accompagne d’une fluidité du trafic.

Réduction à 50 km/sur le périph : les impacts sur la mobilité

Le temps de parcours des utilisateurs du périphérique ne va pas être considérablement allongé, du fait de la baisse de vitesse, sauf peut-être pour les motards pratiquant la conduite interfile. En effet, la vitesse moyenne constatée sur le périphérique, sauf après 21 heures, est plus proche de 35 km/h que de 70 km/h. Cependant, la baisse de la vitesse évite sur certaines portions, que les automobilistes accélèrent puis freinent, ce qui émet de nombreuses particules. De plus, les voitures arrivent mieux à s’insérer et le risque de bouchon est moins élevé. Enfin, les véhicules hybrides passent plus facilement en mode électrique en dessous de 60 – 70 km/h.

Le périphérique parisien, même après son passage à 50 km/h, reste interdit aux voiturettes sans permis et aux scooters de 50cc.

Après le périphérique, la vitesse pourrait baisser sur les autoroutes A3 et A86 en région parisienne, d’abord à 70 km/h puis à 50 km/h en2032. Une voie serait réservée au covoiturage et aux bus. Outre une baisse des nuisances, l’objectif est d’inciter les automobilistes à se tourner vers les transports en commun se développant dans le cadre du Grand Paris.

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