Mauvaise nouvelle pour les automobilistes. Les PV de stationnement risquent de se multiplier du fait de l’arrivée de l’application Verbaliz destinée à simplifier les verbalisations.
Pourquoi une application : le casse-tête de la verbalisation pour les maires
Les maires ont un pouvoir de police et donc le pouvoir de sanctionner leurs administrés. Reste pour cela à trouver le bon motif de verbalisation parmi plus de 2000 codes, ce qui correspond à plus de 5.000 motifs potentiels. Mentionner la bonne référence sur un PV, pour sanctionner un dépôt sauvage, un stationnement gênant, un tapage nocturne…s’avère donc un véritable casse-tête.
Les créateurs de l’application Verbaliz ont bien conscience de cette difficulté, puisque l’un d’eux, est conseiller municipal délégué à la sécurité dans une commune des Yvelines, à Élancourt plus précisément, et un autre est avocat et ancien officier du ministère public. Or, c’est à l’OMP que sont adressées les contestations des amendes.
Les avantages de l’application Verbaliz
Verbaliz, une application pour sécuriser la rédaction des PV
L’application Verbaliz vise à simplifier les verbalisations. Les autorités locales n’ont, en effet, qu’à rédiger le constat. L’application transforme ce constat en PV. Celui-ci est ensuite transmis électroniquement à un avocat, qui s’assure de sa légitimité. Le risque d’annulation du procès-verbal pour vice de forme est ainsi fortement limité.
Verbaliz, une application s’adaptant aux besoins de la commune
Verbaliz s’adapte à la politique communale. Ainsi, selon les besoins locaux, le maire peut l’utiliser en priorité pour régler des problèmes de stationnement ou plutôt pour des problèmes de propreté, si la commune fait face à de nombreuses incivilités en lien avec la salubrité publique.
Verbaliz, une application payante
L’application Verbaliz disponible sur smartphone est payante. Il faut, en effet, régler un abonnement mensuel de 399 € plus une commission de 39 € pour chaque PV rédigé. Ce prix peut s’avérer dissuasif surtout pour les petites communes. Mais son utilisation reste avantageuse, pour sanctionner les infractions les plus graves.
Ainsi, un stationnement très gênant (sur un passage piéton, par exemple) et un stationnement dangereux (près d’un sommet de côte, par exemple) sont punis d’une amende forfaitaire de 135 €. En revanche, un stationnement abusif ou un stationnement gênant (devant l’entrée carrossable d’un immeuble, par exemple) sont punis d’une amende forfaitaire de 35 €. Les communes doivent donc calculer l’intérêt économique de l’application. De plus, dans les communes rurales, les maires n’ont pas forcément envie de devenir des agents verbalisateurs.