Vous avez besoin d'un utilitaire, pour transporter du matériel ou des aliments : fourgonnette, pick-up, camionnette frigorifique etc. Vos moyens sont peu élevés ou vous voulez éviter la forte décote de la première année d'une camionnette neuve, une décote pouvant atteindre 25%. Et, si vous faisiez le choix d'un utilitaire d'occasion bien plus abordable qu'un utilitaire neuf ? Mais attention, pour éviter de faire une mauvaise affaire, vous allez devoir vous intéresser au passé du véhicule.

Une camionnette de 4 ans et plus avec un poids de charge inférieur à 3,5 tonnes est soumise à 2 types de contrôle, le contrôle technique périodique et le contrôle complémentaire portant sur les émissions polluantes. Les PV de ces derniers contrôles doivent être remis à l'acheteur. Il va ainsi savoir si une réparation est nécessaire (défaillance majeure relevée par le contrôleur technique), sachant que la réparation et la contre-visite vont devoir se faire dans un délai de 2 mois. Attention, depuis le 20 mai 2018, le PV peut aussi mentionner une défaillance critique, c'est-à-dire une défaillance présentant un danger immédiat pour la sécurité ou l'environnement. L'utilitaire est alors immobilisé, dans l'attente des réparations et de la contre-visite. A défaut, il ne peut être vendu qu'à un professionnel du secteur automobile.
L'acheteur a intérêt également, à obtenir l'historique de l'ensemble des contrôles techniques, y compris pour un utilitaire d'occasion acheté dans un autre pays européen. Il va ainsi pouvoir détecter d'éventuelles points de faiblesse de la camionnette et vérifier l'évolution du kilométrage et sa cohérence avec les chiffres affichés au compteur, sachant que les fraudes au compteur kilométrique sont nombreuses dans certains pays, notamment en Allemagne.
L'utilitaire neuf est vendu avec un carnet d'entretien mentionnant notamment les différentes révisions à effectuer. L'acheteur d'une occasion récente doit savoir, que le respect du calendrier des révisions est indispensable pour bénéficier de la garantie constructeur. Cette garantie est au minimum de 2 ans sans limitation de kilométrage et reste attachée au véhicule, même en cas de vente.
Par ailleurs, un utilitaire révisé régulièrement a moins de risque de subir une panne grave. Toutefois, les informations mentionnées sur le carnet d'entretien sont peu développées (cachet de l'atelier du constructeur ou du garagiste et date). De plus, pour les camionnettes les plus anciennes, ce carnet est souvent perdu. C'est pourquoi il est indispensable d'obtenir les factures des différentes révisions et réparations, des factures remises obligatoirement dès lors que la prestation atteint 25 €.
La facture du garagiste ou de l'atelier va préciser la nature de l'intervention, la pièce changée, la quantité de liquide ajoutée, le prix. Certaines factures indiquent également le kilométrage relevé.

Fonctionnant avec le site des cartes grise, le SIV (Système d'Immatriculation des Véhicules), Histovec a pour ambition de mieux informer l'acheteur d'un utilitaire d'occasion ou de tout autre véhicule immatriculé en France. Mais, la demande de rapport ne peut être effectuée que par le propriétaire actuel de la fourgonnette, artisan, entreprise, particulier, association. Le propriétaire reçoit alors un lien vers le rapport historique du véhicule. Il peut alors le faire suivre aux potentiels acheteurs et/ou mentionner dans la petite annonce de vente de l'utilitaire, qu'il tient à disposition son historique officiel.
D'autres sites sont ouverts à tous et permettent de chercher des renseignement sur une camionnette à l'aide de son numéro d'immatriculation ou de son numéro d'identification, un numéro à 17 caractères présents à la case E de la carte grise et gravé à différents endroits du véhicule, souvent sur le pare-brise. Attention, ces numéros doivent coïncider sinon cela signifie que la camionnette est dotée de faux-papier.
A noter : pour les utilitaires importés de Belgique, un historique kilométrique peut être demandé par le propriétaire sur le site Car-Pass.
Le rapport Histovec présenté par le vendeur de l'utilitaire d'occasion comporte plusieurs informations intéressantes :
- Date de mise en circulation, y compris à l'étranger. Il est ainsi possible de démasquer les faux utilitaires français.
- Changements de propriétaires, pour savoir s'il s'agit d'un utilitaire de seconde main, de troisième main etc. En revanche, comme le prévoit la loi informatiques et libertés, l'identité de ces propriétaires n'est pas divulguée.
- Sinistres ayant donné lieu à une réparation contrôlée par un expert mandaté par l'assureur. Les accidents non déclarés peuvent parfois être détectés à l'aide d'un examen visuel du fourgon. Il peut s'agir d'une différence d'alignement des éléments de la carrosserie ou d'une différence de colométrie ou encore de présence de peinture sur les joints des portières. Or, un fourgon ayant subi un choc peut être fragilisé.
- Caractéristiques technique de la camionnette. Il convient de vérifier que ces caractéristiques correspondent aux véhicules présentés. En effet, des transformations importantes d'un utilitaire non déclarées peuvent entrainer des problèmes en cas de contrôle routier ou avec l'assureur.
- La situation administrative de l'utilitaire, c'est-à-dire l'inscription d'un gage en préfecture pouvant entrainer sa saisie ou une opposition au transfert de la carte grise, notamment si la camionnette est déclarée volée ou si des PV n'ont pas été réglés.
A noter : Histovec n'est pas relié à la base OTC (Organisme Technique Central). Le kilométrage n'est donc pas indiqué dans le rapport. Des sites privés en donnent, en revanche, une estimation.
Questions fréquentes
